vendredi, 22 juin 2018
Information - Groupe de paroles
Rappel, le dernier groupe de paroles, avant les grandes vacances, est
ce samedi 23/06/2018 de 10h à 12h à la Maison Des Associations (MDA) 72-74 Rue Royale 59000 Lille .
Prochain groupe de paroles [exceptionnellement pendant les vacances scolaires] Note: attente de confirmation de la disponibilité de la salle pour ces 2 dates:
le samedi 07/07/2018 et le18/08/2018 de 10h à 12h à la MDA
Toutes informations, modifications vous seront annoncées sur ce blog, il est conseillé de le consulter avant de venir. Donc il est inutile d'appeler sur la ligne téléphonique pour obtenir une confirmation.
Petits rappels: Pour venir aux groupes de parole , pas besoin de s'inscrire.
Vous venez nous voir et si celà vous convient, vous revenez. Et il vous sera demandé un droit d'entrée à l'association de 25 euros (SVP: lors de cette 2ème rencontre prévoyez la somme en espèce et idéalement par chèque à l'ordre de "ETOILE BIPOLAIRE").
La cotisation annuelle (année civile - 01/01 au 31/12) est aussi de 25 euros
L'adhésion est FAMILIALE, elle accueille les personnes souffrant de trouble bipolaire et leur(s) accompagnant(s).
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jeudi, 22 février 2018
SISM 2018 - Ciné-Débat - Projections HUMEUR LIQUIDE - 22/03/2018
L’association ETOILE BIPOLAIRE, vous invite à un :
CINE-DEBAT Jeudi 22 Mars 14h30 et 19h30
Parent(s), enfant(s), bipolaire(s), Quels impacts pour la famille ?
Prévoir et anticiper une naissance
En présence de :
Rodolphe Viémont (le réalisateur) et
Denise Mignot (intervenante souffrant de bipolarité héréditaire)
Réservations souhaitées, e-mail : ETOILEBIPOLAIRE059@GMAIL.COM
PRIX LIBRE
Cinéma l’univers, 16 rue Georges Danton 59000 Lille (Moulins)
Proximité station métro Porte de Valenciennes
Le Film : http://www.humeurliquide.com/
Le Cinéma : http://lunivers.org/evenement/humeur-liquide-etres-bipola...
Les SISM : http://www.semaine-sante-mentale.fr/event/projections-hum...
En métro
Métro Porte de Valenciennes, ligne 2 (rouge)
longer le boulevard de Belfort,
arrivé au rond-point, prendre la rue de Valenciennes,
la deuxième rue sur la droite est la rue Georges Danton.
En voiture
Par l'A25, sortie 2 Faches-Thumesnil
Par la N356 sortie 2a Lille - Grand Palais
suivre le Boulevard de Belfort et prendre la rue de Cambrai
La deuxième rue sur la gauche est la rue Georges Danton.
Utilisateurs de GPS
Attention, il existe 2 rues Georges Danton : l'une à Lille (celle du cinéma), l'autre à Hellemmes (pas celle du cinéma).
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jeudi, 01 décembre 2016
Groupe de paroles EXCEPTIONNELLEMENT ce SAMEDI 03/12/2016
03/12/2016, de 10H à 12H Ce 1er Samedi du mois (exceptionnellement)
Où & informations utiles :
MDA = Maison Des Associations (MDA)
72/74 rue Royale, 59000 LILLE (Vieux Lille)
- A 10 min de la Gare LILLE FLANDRES, 5 min du métro RIHOUR
- Parking suggéré : sous la grande place (Payant)
ATTENTION
Le plan de circulation à LILLE est modifié depuis Aout 2016, consulter pour plus d’information, le site :
http://www.lille.fr/Vivre-a-Lille/Me-deplacer/Le-nouveau-plan-de-deplacements-lillois
Notes IMPORTANTE :
- Inutile de contacter l’association par téléphone pour vérifier la tenue d’un Groupe de Paroles puisque l’information la plus à jour se trouve sur ce blog :
- Un second blog dédié à des contenus moins informatifs, plus "culturels": http://etoilebipolaire.blogspot.fr
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mercredi, 02 novembre 2016
Forum des associations - Maison des Usagers en Santé Mentale
Notre association sera présente au forum des associations, organisé par la Maison des Usagers en Santé Mentale (MDU) :
- vendredi 4 novembre de 14h à 17h suivi d’une conférence à 18h et ;
- samedi 5 novembre de 14h à 17h.
Le thème de la conférence sera "Vivre plus serein, trouver l’équilibre intérieur" présenté par le docteur SERVANT, psychiatre spécialiste du stress et de l’anxiété au CHU de LILLE.
Il est nécessaire de s'inscrire en adressant un mail à: nmostaert@mgen.fr
Pour simplifier le travail de Nathalie veuillez intituler votre e-mail de la façon suivante :
Asso Etoile Bipolaire-Inscription conférence du 4/11/2016- Nb places
Merci d’avance
Adresse & contact de la MDU
5 rue d'Antin à Lille 59000 LILLE - 07 85 43 69 65 Nathalie MOSTAERT Coordinatrice
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Groupe de Paroles - Planning de Novembre & Décembre 2016
- Novembre 2016
12/11/2016, MDA fermés - pont 11/11/2016, 2ème Samedi du mois
16/11/2016, à la MDU 15h30 à 17h30, 3ème Mercredi du mois
26/11/2016, à la MDA 10h à 12h, 4ème Samedi du mois
- Décembre 2016
10/12/2016, à la MDA 10h à 12h, 2ème Samedi du mois
21/12/2016, Vacances Scolaire, 3ème Mercredi du mois
24/12/2016, Vacances Scolaire, 4ème Samedi du mois
Où & informations utiles :
MDA = Maison Des Associations (MDA)
72/74 rue Royale, 59000 LILLE (Vieux Lille)
- A 10 min de la Gare LILLE FLANDRES, 5 min du métro RIHOUR
- Parking suggéré : sous la grande place (Payant)
MDU = Maison Des Usagers en Santé Mentale (MDU)
5 rue d'Antin 59160, LILLE (Wazemmes)
- A 5 min du métro GAMBETTA
- Parking suggéré : sur la place du marché de Wazemmes (Gratuit)
ATTENTION
Le plan de circulation à LILLE est modifié depuis Aout 2016, consulter pour plus d’information, le site :
http://www.lille.fr/Vivre-a-Lille/Me-deplacer/Le-nouveau-plan-de-deplacements-lillois
Notes IMPORTANTE :
- Inutile de contacter l’association par téléphone pour vérifier la tenue d’un Groupe de Paroles puisque l’information la plus à jour se trouve sur ce blog :
- Un second blog dédié à des contenus moins informatifs, plus "culturels": http://etoilebipolaire.blogspot.fr
Convention couleurs :
- ORANGE : Tenue du Groupe de Paroles impossible
- ROUGE : Modification à la suite d’une mise à jour
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vendredi, 25 mars 2016
RAPPEL
Il n'y a pas de Groupe de paroles ce Samedi 26 Mars à la Maison Des Associations
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jeudi, 17 mars 2016
Conférence SISM 2016 : "Bipolarité, qu'en savez-vous ?"
Dans le cadre des "SISM", et afin de vous en faire connaître plus, nous vous présentons une conférence.
Le lundi 21 mars 2016, de 17h à 18h30, une conférence sera animée par le Dr Frédéric KOCHMAN (pédopsychiatre, médecin coordinateur de la clinique Lautréamont de Loos, 1 rue de Londres) et les associations Bicycle et Étoile Bipolaire.
Vous pourrez nous poser toutes les questions souhaitées.
La conférence est ouverte à tous et l'entrée est gratuite.
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dimanche, 26 octobre 2014
Atelier Mieux etre
''Affirmation de soi ''
Jeudi 18 Décembre 2014 de 18h00 à 20h00
Salle de Projection
L'affirmation de soi est au cœur de nos relations et donc de notre bien-être. C'est être capable d'exprimer ses pensées, ses sentiments, ses opinions.
Comment apprendre à s'affirmer ? Comment se sentir moins mal à l'aise dans nos relations avec les autres ?"
Soirée animée par Nicolas Daumerie, psychologue sur le pôle de santé mentale et Denise Mignot, Association Etoile Bipolaire.
Entrée libre et gratuite, renseignement auprès de Sophie Sueur : 03 20 61 75 57
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Soirée Santé "Mal-être, stress, burn-out"Mardi 25 NOVEMBRE 18H30 à Lille Grand Palais
Notre association a participé à la Soirée Santé organisée par Lille grand Palais sur le thème « Mal-être, Stress, Burn-out » le mardi 25 novembre 2014 .
Dans la seconde partie de la soirée, nous avons rencontré de nombreuses personnes et répondu aux multiples questions sur le stand de l'Association ETOILE BIPOLAIRE .
Le point sur la soirée : cliquez ici
Revivre la conférence grâce au lien Youtube: Cliquez ici
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Revoir le reportage diffusé sur FRANCE 5:Dans la peau d'un BIPOLAIRE,de l'ombre à la Lumière
L'EXCELLENT REPORTAGE D'Alain CHARLOT en replay.
cliquez ici:
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dimanche, 13 avril 2014
Lien vers méditation en pleine conscience
Suite à la discussion au dernier groupe de parole, voici le lien pour essayer la méditation en pleine conscience pour ceux que cela peut intéresser:
http://www.epsm-lille-metropole.fr/content/m%C3%A9ditation-tbpc-g07
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samedi, 12 avril 2014
Parole du patient, éthique du soignant... tout un programme !
Parole du patient, éthique du soignant... tout un programme !
Le 24 avril 2014 s’ouvrait la conférence internationale d’éthique clinique (ICCEC)sur le thème "La voix du patient". Martin Winckler, médecin, romancier, essayiste... en fût l'un des intervenants. Une brillante chronique intitulée "Parole du patient, éthique du soignant", à l'image de son auteur qui nous fait l'honneur de la partager avec la communauté d'Infirmiers.com.
10e Conférence internationale d’éthique clinique sur "La voix du patient"
Aujourd’hui, je vais vous parler de ce qui devrait être. Vous n’aurez pas de mal à en déduire ce qui, malheureusement, n’est pas encore. Ce que je tente d’exprimer ici n’est pas une suite de dogmes, mais une série d’intuitions et d’aspirations. Patient et soignant sont tous deux des humains. Ils arpentent tous deux la route dangereuse, imprévisible et finie de la vie. Peu de chose, symboliquement, les différencient. En pratique, ce qui les sépare est leur situation. Le patient est un humain tombé dans un fossé (un ravin, un gouffre) et souffre. Il demande de l’aide à ses proches et, parfois, à un soignant. Le soignant est un humain qui dispense des soins. Parfois c’est un geste spontané, désintéressé ; parfois, c’est un métier choisi et il en vit. Dans un cas comme dans l’autre, c’est son attitude qui fait de lui un soignant, et non son statut.
Patient et soignant sont tous deux des humains. Ils arpentent tous deux la route dangereuse, imprévisible et finie de la vie
Pour aider le patient à sortir du fossé (du ravin, du gouffre), le soignant dispose d’un point d’appui (son savoir) et d’un levier (son savoir-faire, ses expériences). Sa mission : ramener le patient sur la terre ferme, l’empêcher de tomber plus bas, lui éviter d’être englouti dans les sables mouvants. Le soignant délivre des soins, des encouragements, de la réassurance. Le patient les reçoit et donne, en retour, beaucoup de gratifications - de la confiance, de la reconnaissance, de l’argent ; il contribue à la réputation, à la renommée du soignant. Ainsi, la relation de soin est une relation d’entraide, une relation de partage. Ce n’est pas une relation de pouvoir, ni d’une part, ni de l’autre. Le pouvoir s’exerce sans partage. Pouvoir et soin sont incompatibles.
C’est la parole du patient qui désigne le soignant. C’est elle qui décrit la situation - le fossé, le ravin, le gouffre dans lequel se trouve le patient. C’est elle qui fait appel au soignant - à celui-là et pas un autre. Sans la parole du patient, il n’y a pas de soignant.
Ainsi, la relation de soin est une relation d’entraide, une relation de partage
Ecoutez bien ce que dit le patient quand il entre
, disait le britannique William Osler, car il vous donne le diagnostic.
C’est vrai : sans symptômes (ce que le patient ressent), les signes (ce que le soignant observe ou non) n’ont aucune signification. La parole du patient retrace l’histoire des uns et des autres. Elle décrit leur intensité et la perception qu’il en a. Elle exprime les émotions qui les ont accompagnées - et celles qui motivent l’appel au soignant.
Le soignant de métier connaît souvent beaucoup de choses. Il peut être tenté de penser qu’il sait mieux que le patient ce qui lui arrive. Il peut être tenté de croire qu’il est en charge. Mais c’est toujours au patient, avant tout, de prendre les décisions qui le concernent : il s’agit de sa vie, de son corps. Le soignant n’est pas dans le corps du patient, il n’est pas dans sa vie - sauf pendant le court temps qu’ils passent ensemble. Le soignant n’a pas les sensations du patient, ni ses représentations, ni ses émotions, ni sa sensibilité, ni ses repères, ni ses perceptions.
Le serment du soignant lui enjoint de respecter le corps du patient. Il doit aussi respecter sa parole, son ou ses récits. Souvent, la parole du patient peine à s’exprimer : Parce qu’il souffre. Parce qu’il a peur. Parce qu’il a honte. Parce qu’il est pudique et sensible. Parce qu’il est impressionné par le médecin. Parce qu’il craint d’être jugé. Parfois, parce qu’il a un secret.
Le soignant de métier connaît souvent beaucoup de choses. Il peut être tenté de penser qu’il sait mieux que le patient ce qui lui arrive
Le rôle du soignant consiste non seulement à l’écouter mais aussi à aider le patient à déterminer où il en est et ce qu’il veut faire - choses que le soignant ne peut pas savoir aussi bien que lui. La parole du patient doit être reçue et acceptée avec ses balbutiements et ses accidents, ses hésitations, ses incertitudes, ses erreurs, ses errances et ses errements, ses idées fixes et ses revirements.
La parole du patient, bien sûr, ne dit pas toujours toute la vérité. A chacun sa vérité, disait Pirandello. Et everybody lies, renchérit Greg House. Mais on ne peut pas soigner en mettant, a priori, la parole du patient en doute. Le fait que le patient omette, oublie, se trompe ou mente délibérément ne dispense pas le soignant de l’écouter et ne l’autorise jamais à suspendre son aide !!!Car l’objectif du soin est, avant tout, le mieux-être (ou le moins-mal-être) du patient. Et la mission du soignant n’est pas de contrôler la sincérité de ce que le patient dit mais de se guider sur ses dires pour vérifier qu’il lui dispense des soins appropriés !
Le patient est le capitaine de sa vie. Le soignant est un pilote qui l’aide, le cas échéant, à s’extraire des récifs sur lesquels il s’est échoué. La parole du patient guide le soignant à tout moment. Et c’est au soignant d’adapter son savoir et son savoir-faire au patient, non au patient de se plier à la pratique du soignant. Sinon, ce n’est plus du soin, mais une relation de pouvoir.
Le patient est le capitaine de sa vie. Le soignant est un pilote qui l’aide, le cas échéant, à s’extraire des récifs sur lesquels il s’est échoué
Ce que veut le patient, le plus souvent, c’est se libérer de la souffrance. Et c’est pour cela qu’il fait appel au soignant. Quand la souffrance s’est atténuée, le patient se sent plus libre, y compris de ne plus faire appel au soignant. La meilleure relation de soin, c’est celle à laquelle patient et soignant sont heureux de mettre un terme, de constater qu’elle n’a plus d’objet parce que le patient est de nouveau libre de vivre sa vie. Cela aussi, c’est la parole du patient qui le dit.
La parole du soignant est importante elle aussi : après tout, il s’agit d’une relation de partage. Les deux voix doivent se répondre, non s’opposer ; dialoguer et non s’affronter ; définir ensemble et non disputer. Le soignant n’a pas pour mission de corriger le patient ou de le faire taire, mais au contraire de l’aider à s’exprimer, dans toutes ses nuances.
Le soignant est un être humain. Quel que soit son statut, il n’a pas de supériorité morale sur les autres êtres humains. Certains soignants peuvent cependant être tentés de profiter de la situation des patients, d’abuser de leurs faiblesses, d’user de leur ascendant pour leur profit personnel, de monnayer leurs soins pour un prix exorbitant. Pour cette raison, le patient est protégé par des gardes-fous, des lois que le soignant doit respecter. Le soignant est également guidé par des règles de comportement professionnel (code de déontologie) et par des principes moraux (règles éthiques).
Les uns sont édictés par les groupements de professionnels ; les autres sont issues des réflexions des philosophes. Mais rien n’interdit d’imaginer un code d’éthique énoncé par le patient.
Moi qui suis aussi un patient (je l’ai été, je le suis, je le serai, comme tout un chacun), je vous en propose un, en forme de décalogue.
Rien n’interdit d’imaginer un code d’éthique énoncé par le patient...
Le décalogue du soin, énoncé par le patient
- Je suis le patient, ton égal, et je te choisis comme soignant. En échange de ma confiance, tu assumeras la responsabilité de mes soins avec loyauté. Car je n’ai pas besoin d’une relation de pouvoir, mais de soutien, d’assistance et de partage.
- Pour me soigner au mieux, physiquement et moralement, tu mettras en œuvre ton savoir, ton savoir-faire, ton intelligence et ton humanité ; tu prendras garde, en tout temps, à ne pas me nuire.
- Tu respecteras ma personne dans toutes ses dimensions, quels que soient mon âge, mon genre, mes origines, ma situation sociale ou légale, ma culture, mes valeurs, mes croyances, mes pratiques, mes préférences. Si tes valeurs sont trop éloignées des miennes pour que tu te sentes prêt à me soigner, tu m’aideras sans réserve à trouver le soignant dont j’ai besoin.
- Tu seras le confident et le témoin qui entend mes plaintes, mes craintes et mes espoirs sans jamais les disqualifier, les minimiser, les travestir, les museler, les divulguer sans mon accord ou les utiliser contre moi. Tu seras mon interprète et mon porte-parole, celui qui parle en mon nom mais non à ma place. Tu ne me soumettras pas à des interrogatoires inquisiteurs et tu ne me baillonneras pas.
- Tu partageras avec moi, sans réserve et sans brutalité, toutes les informations qui me concernent et dont j’ai besoin pour comprendre et supporter ce qui m’arrive, pour faire face ce qui m’arrivera. Tu répondras patiemment et sans restriction à toutes mes questions ; tu ne me cantonneras pas au silence, tu ne me laisseras pas dans l’ignorance.
- Tu m’aideras à prendre les décisions qui me concernent, en m’informant et en me guidant au mieux. Tu n’entraveras jamais ma liberté par la menace, le chantage, le mensonge, le mépris, la manipulation, le reproche, la culpabilisation, la honte, la séduction. Tu ne me tromperas ni sur tes compétences ni sur tes limites. Tu ne m’abuseras pas et tu n’abuseras pas de moi.
- Tu m’assisteras non seulement face à la maladie, mais aussi face à tous ceux qui pourraient profiter de mon état – tout particulièrement s’il s’agit d’autres professionnels de santé. Tu ne seras ni leur complice, ni leur serviteur. Et tu refuseras que quiconque – moi y compris - t’achète ou t’utilise.
- Tu m’aideras à lutter contre les injustices qui m’empêchent de recevoir des soins, tu respecteras et feras respecter les lois qui me protègent. Tu te tiendras à jour des connaissances scientifiques et des savoir-faire libérateurs ; tu lutteras contre les obscurantismes.
- Tu respecteras tous les autres soignants, quelle que soit leur statut, leur formation, leur mode d’exercice et tu oeuvreras de concert avec eux. Car j’ai besoin de soignants qui travaillent ensemble, et non de professionnels aliénés par la hiérarchie ou les luttes de pouvoir.
- Tu te soigneras et tu soigneras les tiens avec le même engagement et la même loyauté qu’à mon égard. Car si je ne veux pas d’un soignant qui m’exploite, je ne veux pas non plus d’un soignant qui se sacrifie. J’ai besoin d’un soignant que soigner gratifie.
Martin WINCKLER Médecin, romancier, essayiste, blogueur...
Ce texte a été publié sur le site internet de l'auteur le 27 mai 2014
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mardi, 17 juillet 2012
Les représentations sociales du « fou », du « malade mental » et du « dépressif
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lundi, 06 décembre 2010
Les troubles bipolaires
Une définition des troubles bipolaires par BRYSTOL-MYERS SQUIBB
Santé Mentale
Les troubles de l’humeur (appelés dysthymies) correspondent à une perte de capacité d’un individu à contrôler ses affects, son humeur. En cas de dérèglement, l’humeur peut ainsi varier dans des proportions anormales.
Les troubles bipolaires sont des troubles de l’humeur regroupant des symptômes pouvant aller de l’état dépressif à l’accès maniaque, en passant par tous les stades intermédiaires. Il s’agit d’une maladie chronique.
L’humeur peut subir des variations plus ou moins importantes de part et d’autre d’un état d’humeur « normal » (que l’on pourrait représenter par une ligne médiane).
Ce schéma représente une façon d’interpréter les troubles bipolaires aujourd’hui telle qu’admise par l’American Psychiatric Association. [1]
Épidémiologie
En France, les troubles bipolaires touchent entre 1,2% et 5,5% de la population générale
Dans le monde, leur fréquence varie selon les pays de 0,2% (Canada) à 5,1% (Hongrie) [3]
- 0,5% en Amérique latine et en Asie
- v1,5% en Amérique du Nord et en Europe
Les femmes sont autant touchées que les hommes
La maladie peut débuter à des âges variables :
- L’âge des premiers symptômes n’excède pas 15 ans dans un tiers des cas [4]
- Ils se situent entre 15 et 19 ans dans 27% des cas et surviennent au-delà de 20 ans dans 39% des cas. [5]
- Les troubles bipolaires débutent chez l’adulte jeune. Selon le NICE (National Institute for Health and Clinical Excellence), le premier épisode survient avant 30 ans. Avec un âge moyen de 17 – 29 ans et un pic à l’adolescence de 15 à 19 ans [6].
Selon l’OMS, les troubles bipolaires sont la sixième cause de handicap chez les personnes de 15 à 44 ans. Source de difficultés chez l’adulte jeune, ils font partie des 10 causes majeures de handicap et de surmortalité reconnues dans le monde.
Symptômes de la maladie
La forme classique des troubles bipolaires consiste en une alternance d’accès dépressifs et d’accès maniaques, entrecoupés de périodes d’état normal. Il peut exister différentes formes cliniques, avec prédominance d’un pôle ou de l’autre, et des symptômes d’intensité variable (en passant par tous les stades de gravité).
Le diagnostic est rendu difficile lorsqu’il existe des formes atténuées, ou des formes où les symptômes sont essentiellement dépressifs.
Dans les troubles bipolaires on peut voir des symptômes dépressifs, hypomaniaques, ou maniaques.
L’épisode dépressif majeur [7]
L’épisode dépressif majeur témoigne d’un affaissement douloureux de l’humeur qui affecte les différentes sphères de la vie psychique, la cognition, les émotions, la motricité mais aussi les rythmes vitaux du sommeil et de l’appétit, ou la capacité à éprouver du plaisir et l’image de soi. Les symptômes qui sont le reflet de cette affection induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement socioprofessionnel.
L’épisode maniaque [7]
L’épisode maniaque correspond, pour sa part, à l’occurrence d’une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée de façon anormale et persistante pendant au moins une semaine.
Au cours de cette période, il existe une atteinte des mêmes domaines que dans l’épisode dépressif majeur, mais seulement trois symptômes sur une liste de sept sont nécessaires au diagnostic d’épisode maniaque, accompagnés d’une altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales ou des relations interpersonnelles :
l’humeur est élevée de façon anormale et persistante, expansive ou irritable, clairement différente de l’humeur non dépressive habituelle, et ce tous les jours pendant au moins 4 jours.
augmentation de l’estime de soi oui idées de grandeur.
réduction du besoin de sommeil
plus grande communicabilité que d’habitude ou désir de parler constamment.
fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent.
distractibilité (p. ex., l’attention est trop facilement attirée par des stimulus extérieurs sans importance ou insignifiants).
augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice.
engagement excessif dans des activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences dommageables (p. ex., la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables).
L’épisode hypomaniaque [7]
L’épisode hypomaniaque se distingue de l’épisode maniaque par sa durée (au moins quatre jours) et par une altération moindre du fonctionnement global.
Durant cette période de perturbation de l’humeur, au moins 3 des symptômes décrits dans l’épisode maniaque persistent avec une intensité significative.
De façon plus globale, les troubles bipolaires présentent des symptômes répartis en quatre catégories [8] :
Symptômes touchant l’humeur :
- Jovialité, euphorie, exaltation, mégalomanie
- Hostilité, tristesse, irritabilité, anxiété
- Sentiment de dévalorisation
Symptômes affectant les fonctions intellectuelles :
- Accélération de la pensée (surexcitation psychique),
- Fuite des idées (succession rapide d’idées associée à un discours incohérent)
- Inhibition
- Difficulté d’attention et de concentration, troubles de la mémoire, perte d’énergie psychique
Troubles du comportement :
- Agitation, hyperactivité, important débit de parole
- Ralentissement, fatigue, inhibition
- Anorexie/boulimie
- Insomnie ou augmentation/diminution du besoin de sommeil
- Désinhibition sexuelle
- Violence, suicide
Symptômes psychotiques :
- Délires, hallucination
Pathologies associées
[9]
Il est très fréquent que les troubles bipolaires soient associés à une autre pathologie qui peut interférer et retarder leur diagnostic. La fréquence de cette association peut aller jusqu’à 65%.
Ces pathologies sont :
Abus et dépendance aux substances toxiques, particulièrement l’alcool, mais aussi la cocaïne, le cannabis, les opiacés, les amphétamines.
Trouble déficit de l’attention/Hyperactivité (chez l’enfant et l’adulte)
Troubles anxieux
Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Troubles du contrôle des impulsions (kleptomanie, pyromanie, jeu pathologique)
Troubles de la personnalité (traits de caractères rigides ou inadaptés)
Troubles du comportement alimentaire
Il est important de rechercher ces pathologies lorsqu’on soupçonne des troubles bipolaires et inversement, de rechercher des troubles bipolaires lorsqu’un patient présente une de ces pathologies.
Facteurs de risque
Il existe des facteurs pouvant influencer le développement des troubles bipolaires. Ces risques peuvent être génétiques et/ou sociaux.
Facteurs de risques génétiques
En effet, si un membre de la famille souffre d’un trouble bipolaire le risque de développer la maladie est de :
40% à 70% si c’est un jumeau monozygote
10% si c’est un frère ou une sœur
5% à 10% si c’est un parent de premier degré (vs 1% dans la population générale).
Facteurs de risques sociaux
Des facteurs de risques sociaux tels que des événements de vie stressants (problèmes familiaux, conjugaux, professionnels) et l’altération des rythmes peuvent favoriser le développement des troubles bipolaires.
Retentissement professionnel et familial et social
Les troubles bipolaires peuvent être responsables de précarité professionnelle ou de chômage, du fait des arrêts de travail répétés ou des licenciements. De même, les patients plus jeunes peuvent se retrouver en situation d’échec scolaire.
La vie familiale est perturbée de façon importante, tant en ce qui concerne les relations entre conjoints que les relations parents-enfants, ou avec la famille au sens plus large.
Le comportement du patient lors des phases maniaques (dépenses excessives, mauvaise gestion) peut provoquer des difficultés financières. Il peut aussi l’amener à être impliqué dans des actes délictueux ou des situations conflictuelles avec son voisinage.
Traitement
[12]
L’objectif du traitement des troubles bipolaires est de ramener l’humeur à un état normal, puis de prévenir les récidives d’états maniaques ou d’épisodes dépressifs.
La prise en charge des troubles bipolaires a beaucoup évolué ces dernières décennies. Il y a plus de 50 ans, les médecins n’avaient à leur disposition que peu de traitements médicamenteux.
Les thymorégulateurs (ou stabilisateurs de l’humeur) sont destinés à réguler les troubles de l’humeur, ils comportent plusieurs classes de médicaments dont certains antiépileptiques ;
Les antipsychotiques sont indiqués dans le traitement des épisodes maniaques aigus et préviennent, en fonction des molécules, la réapparition de nouveaux épisodes.
Le traitement de la maladie bipolaire nécessite une approche curative et préventive.
La prise en charge thérapeutique des épisodes maniaques dans les troubles bipolaires comporte deux pôles de traitement :
Le traitement de la crise, destiné à soulager le patient, de façon rapide, efficace et maintenue.
Le traitement de fond, préventif ou prophylactique, a pour objectif de prévenir la réapparition de nouveaux épisodes.
Cette efficacité thérapeutique est le préalable nécessaire et indispensable à tout travail de restauration sociale, familiale et professionnelle. Certains médicaments sont tout à la fois curatifs à action rapide et prophylactiques. Ce double potentiel se révèle très précieux pour les patients. Ils peuvent ainsi garder le même traitement tout au long de leur maladie et cette simplicité constitue un atout en termes d’observance thérapeutique.
Parce que les troubles bipolaires évoluent sur un mode chronique et récidivant, il est important de tenir compte de la tolérance des médicaments. La survenue des effets secondaires est la principale cause d’un arrêt de traitement, et, en corollaire, de rechute.
Thérapies complémentaires
Parallèlement à la prescription de médicaments, l’application de règles d’hygiène de vie (respect d’une quantité d’heures de sommeil et des rythmes sociaux…) et l’institution d’une prise en charge psychothérapique sont nécessaires.
La psychothérapie améliore notamment la qualité de l’observance et apporte un soutien nécessaire au patient et à son entourage. Dans certains cas, la une psychothérapie spécifique peut être justifiée.
Pour en savoir plus, consultez le Guide Affection de Longue Durée – Troubles Bipolaires de la HAS – 2009.
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