jeudi, 30 avril 2015
Un chez soi d'abord
« Un chez soi d’abord » :
Un toit pour se reconstruire
Comment répondre aux besoins des sans-abri souffrant de troubles psychiques ? En leur permettant d’abord l’accès et l’accompagnement vers et dans le logement. Un programme social intitulé « Un chez soi d’abord » est expérimenté conjointement dans quatre villes dont Toulouse. Une étude scientifique menée jusqu’à fin 2014.
Favoriser l’accès à un logement ordinaire aux personnes de la rue victimes de troubles psychiques sévères schizophrénie, troubles bipolaires et d’addictions drogues, alcool pour permettre à terme « le maintien durable d’un chez soi et l’amélioration de la qualité de vie ». Une réelle innovation sociale quand on sait qu’habituellement, une personne en difficulté doit préalablement trouver un hébergement et des lieux de soins ambulatoires ou hospitaliers avant de s’occuper de trouver un toit temporaire puis pérenne.
L’idée du programme « Un chez soi d’abord », est tout droit inspirée du modèle mis en œuvre aux Etats-Unis et au Canada.
Le projet mandaté en janvier 2010 par Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé et des Sports, se fonde sur le rapport « La santé des personnes sans chez soi : Plaidoyer et propositions pour un accompagnement des personnes à un rétablissement social et citoyen », publié par le docteur Vincent Girard, médecin psychiatre à Marseille, sur la santé des sans domicile. Aujourd’hui, ce sont près de 400 patients qui bénéficient de ce programme de recherche dans quatre villes : Paris, Lille, Toulouse et Marseille. L’étude qui a débuté fin 2011 est étalée sur trois ans. Elle est financée sur les crédits de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie Ondam médico-social et du programme « Prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables ». Quant au comité de pilotage, il est présidé par le préfet de département, en lien avec l’Agence régionale de santé.Créer les conditions de l’autonomie
Par Mathieu Arnal via « Un chez soi d’abord » : Un toit pour se reconstruire.
Vous pouvez aussi consulter le site de Un chez soi d'Abord LILLE et l'ABEJ
Vous pouvez les aider:
La reprise d'une activité professionnelle, même occasionnelle, étant souvent un moyen de reprendre confiance en ses capacités, de retrouver une utilité sociale, de lutter contre l'ennui, et d'assurer un complément de revenu, l'équipe d'Un chez soi d'abord souhaite donner un coup de main aux personnes qu'elle accompagne pour qu'elles proposent leurs services à des particuliers en tant qu'aide à domicile (pour des tâches ménagères, du petit bricolage, du jardinage...). Ces services à la personnes peuvent être occasionnels ou réguliers.
Le premier contact et les premières interventions peuvent se faire en présence d'un professionnel de l'équipe d'Un chez soi d'abord si nécessaire, l'équipe participant alors au service demandé (vous bénéficiez donc de deux personnes au prix d'une!).
La rémunération se fait en chèque emploi service universel avec une aide administrative possible pour la déclaration de l'employé (la rémunération par CESU prévoit 50% de réduction d'impôt pour l'employeur). Le prix est à négocier entre l'employeur et l'employé.
Si vous êtes intéressé(e) pour bénéficier de services à la personne dans le cadre de ce partenariat avec le programme Un chez soi d'abord, vous pouvez contacter l'équipe par email: lille.1chezsoi@gmail.com
ou par téléphone 03 20 54 91 65.
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jeudi, 31 mars 2011
Réforme de la psychiatrie
Réforme de la psychiatrie, le grand enfermement
L'asile est de retour. Les murs d'enceinte des hôpitaux psychiatriques, qui avaient été abolis à partir des années 1970, font physiquement et symboliquement leur réapparition. En 2008, après un fait divers dramatique, Nicolas Sarkozy avait demandé la fermeture des établissements psychiatriques et le durcissement de l'internement d'office des malades, désormais considérés comme potentiellement dangereux. Deux ans après, ce programme est en passe d'être mis à exécution : la réforme de la loi de 1990 sur les hospitalisations sans consentement, qui a été adoptée en première lecture le 22 mars par les députés, parachève le virage sécuritaire imposé par les pouvoirs publics à la psychiatrie publique.
La psychiatrie était engagée, depuis une trentaine d'années, dans un mouvement de désinstitutionnalisation pour sortir les malades mentaux des grandes structures asilaires et les réinscrire dans la cité. Dans la foulée du mouvement de l'antipsychiatrie, les soignants avaient reconnu l'effet néfaste et désocialisant de la mise à l'écart. Des structures plus proches des patients, tels les centres médico-psychologiques, qui les suivent en ville, ont été créées.
Mais ce mouvement, s'il tendait à déstigmatiser la maladie mentale, a eu ses effets pervers. La fermeture de quelque 50 000 lits d'hospitalisation n'a pas toujours été compensée par l'ouverture de structures alternatives. Le manque de places a conduit à la crise du secteur, créant des ruptures de soins pour certains malades insuffisamment pris en charge.
C'est dans ce contexte que la psychiatrie a vécu deux drames qui ont considérablement assombri ses perspectives. En 2004, à Pau, un patient schizophrène, qui n'était plus soigné par l'hôpital, a tué sauvagement une infirmière et une aide-soignante. Quatre ans plus tard, à Grenoble, un malade en permission de sortie a assassiné un jeune homme en plein centre-ville. La psychiatrie a été mise en cause pour ses manquements. Peu comprise dans son fonctionnement - le risque zéro existe en santé mentale encore moins qu'ailleurs -, elle a été attaquée dans ses fondements. En décembre 2008, dans un discours qui a marqué au fer les psychiatres, M. Sarkozy leur imposait un changement de paradigme : annonçant un durcissement de l'internement d'office, il faisait primer la préoccupation sécuritaire sur le soin.
Depuis, les portes des hôpitaux se referment progressivement sur les malades internés. Dès 2009, 70 millions d'euros ont été débloqués pour bâtir ou rebâtir les enceintes des hôpitaux, créer des unités fermées et des chambres d'isolement, multiplier les dispositifs de surveillance (portiques et caméras). Les préfets ont ensuite reçu l'ordre de ne plus valider systématiquement les sorties des malades hospitalisés d'office, même si elles sont soutenues par les psychiatres. Une circulaire leur a été adressée, le 11 janvier 2010, afin qu'ils s'assurent "de la comptabilité de la mesure de sortie avec les impératifs d'ordre et de sécurité publics". L'avis "des services de police ou de gendarmerie" est requis pour étayer la décision des préfets.
Les effets de cette politique viennent d'être mesurés par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, une personnalité indépendante qui visite inopinément les hôpitaux psychiatriques. Dans un avis publié le 20 mars, Jean-Marie Delarue constate que les levées d'internement d'office ne sont plus accordées qu'au compte-gouttes. Tout se passe comme si, malgré les soins prodigués, le patient reste considéré comme "aussi dangereux pour lui-même ou autrui qu'au jour de son hospitalisation". Comme dans un mauvais film sont retenues en psychiatrie "des personnes dont l'état, attesté par les médecins, ne justifie pas qu'elles y soient maintenues contreleur gré".
Pis, cette situation fait "obstacle à l'hospitalisation de personnes qui en auraientau contraire besoin". Les hôpitaux prennent peu à peu une couleur carcérale : un "nombre croissant d'unités hospitalières sontaujourd'hui fermées à clé", ce qui a des effets sur les personnes hospitalisées de leur plein gré, également "privées de leur liberté d'aller et venir".
On comprend mieux, dans ce contexte, la très forte hostilité suscitée par la révision de la loi de 1990 sur les soins sans consentement. Alors que la réforme était réclamée depuis des années par les psychiatres, les patients et leurs familles, le texte n'est analysé qu'au filtre du souci sécuritaire du gouvernement. Des innovations, qui auraient pu être intéressantes comme l'observation du patient pendant 72 heures avant toute hospitalisation ou la possibilité de suivre un traitement sous le régime de la contrainte mais chez soi, sont considérées avec méfiance par les soignants.
L'instauration d'un fichier des antécédents médicaux des malades - véritable "casier psychiatrique", selon les psychiatres - et le durcissement des conditions de sortie des personnes internées ont achevé de catalyser l'opposition au projet de loi. La psychiatrie attendait une réforme sanitaire, elle voulait soigner plutôt qu'enfermer. La voilà confrontée au retour du refoulé asilaire.
prieur@lemonde.fr
Cécile Prieur (Service France) Article paru dans l'édition du 30.03.11
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samedi, 05 février 2011
Trouble bipolaire - Un point de vue psychiatrique
Le trouble bipolaire ou maniaco-dépression, est une maladie mentale grave qui est restée un mystère depuis des décennies.
Le trouble bipolaire a été autour probablement aussi beaucoup à longtemps que l'homme a, et depuis de nombreuses années patients souffrant de trouble bipolaire ont été diagnostiqués comme psychotiques ou schizophréniques. Tout cela a changé pour le mieux il ya vingt ans avec un diagnostic appelé "psychose maniaco-dépressive", et bien plus proche de la compréhension moderne d'aujourd'hui de l'état; spécialistes en psychiatrie à l'époque ne comprenait toujours pas pleinement la maladie.
Ces dernières années, des preuves plus psychiatriques a fait la lumière sur le trouble bipolaire, comme on l'appelle maintenant, et ils ont mis en évidence le problème - un déséquilibre chimique dans le cerveau. Récemment, des spécialistes en psychiatrie et les chercheurs ont également déterminé que le trouble bipolaire a effectivement des degrés variables de gravité et de différents types de symptômes.
Il a longtemps été suggéré que le trouble bipolaire est héréditaire et est héréditaire, mais les chercheurs à l'époque n'avait pas suffisamment de preuves pour appuyer leur théorie. L'étude d'aujourd'hui poursuit cependant et la recherche des fonctions du cerveau ont permis aux chercheurs de prouver à quel point cette maladie est à la fois héréditaires et biologiques.
Selon une recherche publiée dans l'American Journal of Psychiatry en 2000, les patients souffrant de trouble bipolaire ont fait plus de trente pour cent des cellules du cerveau d'une certaine classe qui ont à voir avec l'envoi de signaux dans le cerveau. Ce type de cellule du cerveau régule l'humeur, la façon dont une personne réagit au stress, et les fonctions cognitives. Les cellules du cerveau d'appoint cause directement la manie ou de dépression. Il n'est pas encore connu par les chercheurs en psychiatrie, cependant, pourquoi les patients souffrant de trouble bipolaire ont ces cellules cérébrales supplémentaires, et la recherche génétique se poursuit aujourd'hui pour déterminer ce qui causest cette anomalie des cellules cérébrales.
Suite à des cellules du cerveau et de la chimie du cerveau, les chercheurs en psychiatrie spéculent que des gènes différents dans la constitution génétique des patients bipolaires peuvent également contribuer à la cause et la nature héréditaire de trouble bipolaire. Des recherches récentes suggèrent que les gènes circadiens, qui régulent l'humeur, les hormones, la pression artérielle et l'activité cardiaque mai être liée à un trouble bipolaire. En particulier, l'absence ou l'anomalie du gène semble en réalité de porter sur les différents épisodes de manie.
En conclusion, plus de recherche doit être fait. Il ya encorebeaucoup à découvrir sur le cerveau humain et les forces, les produits chimiques, les réactions et les interactions que l'émotion régulier, et devenus négligents et la cause du trouble bipolaire.
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jeudi, 16 décembre 2010
Lille ville de la solidarité
L'Etoile Bipolaire ainsi que d'autres associations concernant la personne malade et son entourage,ayant participé à l'élaboration du guide de l'aide à la personne malade et à son entourage
Ce guide est une source très importante de renseignements concernant ce sujet, il recense aussi toutes les associations dont le malade ou les siens peuvent avoir besoin y compris au niveau scolaire, juridique et travail...
Suite à cette collaboration, j'ai eu l'honneur d'être invite au lancement de ce guide par Mesdames Martine Aubry et Bernadette Chirac
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lundi, 06 décembre 2010
Les troubles bipolaires
Une définition des troubles bipolaires par BRYSTOL-MYERS SQUIBB
Santé Mentale
Les troubles de l’humeur (appelés dysthymies) correspondent à une perte de capacité d’un individu à contrôler ses affects, son humeur. En cas de dérèglement, l’humeur peut ainsi varier dans des proportions anormales.
Les troubles bipolaires sont des troubles de l’humeur regroupant des symptômes pouvant aller de l’état dépressif à l’accès maniaque, en passant par tous les stades intermédiaires. Il s’agit d’une maladie chronique.
L’humeur peut subir des variations plus ou moins importantes de part et d’autre d’un état d’humeur « normal » (que l’on pourrait représenter par une ligne médiane).
Ce schéma représente une façon d’interpréter les troubles bipolaires aujourd’hui telle qu’admise par l’American Psychiatric Association. [1]
Épidémiologie
En France, les troubles bipolaires touchent entre 1,2% et 5,5% de la population générale
Dans le monde, leur fréquence varie selon les pays de 0,2% (Canada) à 5,1% (Hongrie) [3]
- 0,5% en Amérique latine et en Asie
- v1,5% en Amérique du Nord et en Europe
Les femmes sont autant touchées que les hommes
La maladie peut débuter à des âges variables :
- L’âge des premiers symptômes n’excède pas 15 ans dans un tiers des cas [4]
- Ils se situent entre 15 et 19 ans dans 27% des cas et surviennent au-delà de 20 ans dans 39% des cas. [5]
- Les troubles bipolaires débutent chez l’adulte jeune. Selon le NICE (National Institute for Health and Clinical Excellence), le premier épisode survient avant 30 ans. Avec un âge moyen de 17 – 29 ans et un pic à l’adolescence de 15 à 19 ans [6].
Selon l’OMS, les troubles bipolaires sont la sixième cause de handicap chez les personnes de 15 à 44 ans. Source de difficultés chez l’adulte jeune, ils font partie des 10 causes majeures de handicap et de surmortalité reconnues dans le monde.
Symptômes de la maladie
La forme classique des troubles bipolaires consiste en une alternance d’accès dépressifs et d’accès maniaques, entrecoupés de périodes d’état normal. Il peut exister différentes formes cliniques, avec prédominance d’un pôle ou de l’autre, et des symptômes d’intensité variable (en passant par tous les stades de gravité).
Le diagnostic est rendu difficile lorsqu’il existe des formes atténuées, ou des formes où les symptômes sont essentiellement dépressifs.
Dans les troubles bipolaires on peut voir des symptômes dépressifs, hypomaniaques, ou maniaques.
L’épisode dépressif majeur [7]
L’épisode dépressif majeur témoigne d’un affaissement douloureux de l’humeur qui affecte les différentes sphères de la vie psychique, la cognition, les émotions, la motricité mais aussi les rythmes vitaux du sommeil et de l’appétit, ou la capacité à éprouver du plaisir et l’image de soi. Les symptômes qui sont le reflet de cette affection induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement socioprofessionnel.
L’épisode maniaque [7]
L’épisode maniaque correspond, pour sa part, à l’occurrence d’une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée de façon anormale et persistante pendant au moins une semaine.
Au cours de cette période, il existe une atteinte des mêmes domaines que dans l’épisode dépressif majeur, mais seulement trois symptômes sur une liste de sept sont nécessaires au diagnostic d’épisode maniaque, accompagnés d’une altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales ou des relations interpersonnelles :
l’humeur est élevée de façon anormale et persistante, expansive ou irritable, clairement différente de l’humeur non dépressive habituelle, et ce tous les jours pendant au moins 4 jours.
augmentation de l’estime de soi oui idées de grandeur.
réduction du besoin de sommeil
plus grande communicabilité que d’habitude ou désir de parler constamment.
fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent.
distractibilité (p. ex., l’attention est trop facilement attirée par des stimulus extérieurs sans importance ou insignifiants).
augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice.
engagement excessif dans des activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences dommageables (p. ex., la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables).
L’épisode hypomaniaque [7]
L’épisode hypomaniaque se distingue de l’épisode maniaque par sa durée (au moins quatre jours) et par une altération moindre du fonctionnement global.
Durant cette période de perturbation de l’humeur, au moins 3 des symptômes décrits dans l’épisode maniaque persistent avec une intensité significative.
De façon plus globale, les troubles bipolaires présentent des symptômes répartis en quatre catégories [8] :
Symptômes touchant l’humeur :
- Jovialité, euphorie, exaltation, mégalomanie
- Hostilité, tristesse, irritabilité, anxiété
- Sentiment de dévalorisation
Symptômes affectant les fonctions intellectuelles :
- Accélération de la pensée (surexcitation psychique),
- Fuite des idées (succession rapide d’idées associée à un discours incohérent)
- Inhibition
- Difficulté d’attention et de concentration, troubles de la mémoire, perte d’énergie psychique
Troubles du comportement :
- Agitation, hyperactivité, important débit de parole
- Ralentissement, fatigue, inhibition
- Anorexie/boulimie
- Insomnie ou augmentation/diminution du besoin de sommeil
- Désinhibition sexuelle
- Violence, suicide
Symptômes psychotiques :
- Délires, hallucination
Pathologies associées
[9]
Il est très fréquent que les troubles bipolaires soient associés à une autre pathologie qui peut interférer et retarder leur diagnostic. La fréquence de cette association peut aller jusqu’à 65%.
Ces pathologies sont :
Abus et dépendance aux substances toxiques, particulièrement l’alcool, mais aussi la cocaïne, le cannabis, les opiacés, les amphétamines.
Trouble déficit de l’attention/Hyperactivité (chez l’enfant et l’adulte)
Troubles anxieux
Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Troubles du contrôle des impulsions (kleptomanie, pyromanie, jeu pathologique)
Troubles de la personnalité (traits de caractères rigides ou inadaptés)
Troubles du comportement alimentaire
Il est important de rechercher ces pathologies lorsqu’on soupçonne des troubles bipolaires et inversement, de rechercher des troubles bipolaires lorsqu’un patient présente une de ces pathologies.
Facteurs de risque
Il existe des facteurs pouvant influencer le développement des troubles bipolaires. Ces risques peuvent être génétiques et/ou sociaux.
Facteurs de risques génétiques
En effet, si un membre de la famille souffre d’un trouble bipolaire le risque de développer la maladie est de :
40% à 70% si c’est un jumeau monozygote
10% si c’est un frère ou une sœur
5% à 10% si c’est un parent de premier degré (vs 1% dans la population générale).
Facteurs de risques sociaux
Des facteurs de risques sociaux tels que des événements de vie stressants (problèmes familiaux, conjugaux, professionnels) et l’altération des rythmes peuvent favoriser le développement des troubles bipolaires.
Retentissement professionnel et familial et social
Les troubles bipolaires peuvent être responsables de précarité professionnelle ou de chômage, du fait des arrêts de travail répétés ou des licenciements. De même, les patients plus jeunes peuvent se retrouver en situation d’échec scolaire.
La vie familiale est perturbée de façon importante, tant en ce qui concerne les relations entre conjoints que les relations parents-enfants, ou avec la famille au sens plus large.
Le comportement du patient lors des phases maniaques (dépenses excessives, mauvaise gestion) peut provoquer des difficultés financières. Il peut aussi l’amener à être impliqué dans des actes délictueux ou des situations conflictuelles avec son voisinage.
Traitement
[12]
L’objectif du traitement des troubles bipolaires est de ramener l’humeur à un état normal, puis de prévenir les récidives d’états maniaques ou d’épisodes dépressifs.
La prise en charge des troubles bipolaires a beaucoup évolué ces dernières décennies. Il y a plus de 50 ans, les médecins n’avaient à leur disposition que peu de traitements médicamenteux.
Les thymorégulateurs (ou stabilisateurs de l’humeur) sont destinés à réguler les troubles de l’humeur, ils comportent plusieurs classes de médicaments dont certains antiépileptiques ;
Les antipsychotiques sont indiqués dans le traitement des épisodes maniaques aigus et préviennent, en fonction des molécules, la réapparition de nouveaux épisodes.
Le traitement de la maladie bipolaire nécessite une approche curative et préventive.
La prise en charge thérapeutique des épisodes maniaques dans les troubles bipolaires comporte deux pôles de traitement :
Le traitement de la crise, destiné à soulager le patient, de façon rapide, efficace et maintenue.
Le traitement de fond, préventif ou prophylactique, a pour objectif de prévenir la réapparition de nouveaux épisodes.
Cette efficacité thérapeutique est le préalable nécessaire et indispensable à tout travail de restauration sociale, familiale et professionnelle. Certains médicaments sont tout à la fois curatifs à action rapide et prophylactiques. Ce double potentiel se révèle très précieux pour les patients. Ils peuvent ainsi garder le même traitement tout au long de leur maladie et cette simplicité constitue un atout en termes d’observance thérapeutique.
Parce que les troubles bipolaires évoluent sur un mode chronique et récidivant, il est important de tenir compte de la tolérance des médicaments. La survenue des effets secondaires est la principale cause d’un arrêt de traitement, et, en corollaire, de rechute.
Thérapies complémentaires
Parallèlement à la prescription de médicaments, l’application de règles d’hygiène de vie (respect d’une quantité d’heures de sommeil et des rythmes sociaux…) et l’institution d’une prise en charge psychothérapique sont nécessaires.
La psychothérapie améliore notamment la qualité de l’observance et apporte un soutien nécessaire au patient et à son entourage. Dans certains cas, la une psychothérapie spécifique peut être justifiée.
Pour en savoir plus, consultez le Guide Affection de Longue Durée – Troubles Bipolaires de la HAS – 2009.
[1] Source : American Psychiatric Association Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 4th edition, text revision (DSM-IV-TR). American Psychiatric Press ; 2000:382–401 ; Goodwin and Jamison. Manic-Depressive Illness. New York : Oxford University Press, 1990 ; World Health Organization International Statistical Classification of Diseases and Related Health Problems, 10th Revision. Online Version for 2007. Available at : http://www.who.int/classifications/....
[2] M de Zélicourt, et al. Les troubles bipolaires en France. L’Encéphale 2003 ;XXIX:248-53, cahier 1.
[3] Slama F. Epidémiologie des troubles bipolaires de l’humeur. Rev Prat, 2005 ; 55:481-5.
[4] Etude ECHO : Hirschfeld RMA, Lewis L, Vornik LA (2003). Perceptions and impact of bipolar disorder : how far have we really come ? Results of the national depressive and manic-depressive association 2000 survey of individuals with bipolar disorder. J Clin Psychiatry, 64 : 161-174 )
[5] Etude ECHO : Morselli PL and Elgie R. (2003) - GAMIAN-Europe/BEAM survey : I - Global analysis of a patient questionnaire circulated to 3450 members of 12 European advocacy groups operating in the field of mood disorders ; Bipolar Disorders, 5, 265-278.
[6] Nice 2007 - National Institute for Health and Clinical Excellence
[7] Azorin JM. Qu’est-ce que le trouble bipolaire ? L’Encéphale, 2006, Vol. 32, n° 4, Part 2, 489-496
[8] Chiaroni P. Aspects cliniques et diagnostic des troubles bipolaires. Rev Prat 2005 ;55:493-9.
[9] Lipski H, Baylé F. Troubles bipolaires et comorbidité psychiatrique. Rev Prat 2005 ;55:501-6.
[10] Müller–Oerlinghausen B, et al. Bipolar Disorder, Lancet 2002 ; 359 :241-7
[11] Lish JD et al. The National Depressive and Manic-Depressive Association (DMDA) survey of bipolar members. J Aff Dis 1994, 31-281-94.
[12] Gay C, Olié JP. Prise en charge des troubles bipolaires. Rev Prat 2005 ;55:513-22.
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samedi, 18 septembre 2010
Être Bipolaire
Ce très beau texte de mon amie Amberwood vous expliquera comment elle vit sa bipolarité
Etre bipolaire
c'est ne plus être soi c'est être deux parfois,
celui qui agit sans se contrôler
celui qui regarde et qui ne comprend pas.
Etre bipolaire
c'est aussi partir très loin dans sa tête,
inventer son histoire, sortir de la réalité.
Etre sûr que c'est l'autre qui ne vous comprend pas.
Alors crier plus fort, devenir agressif et parfois, violent
et puis le lendemain ne se souvenir de rien.
Etre bipolaire
c'est aussi s'envoler, ne plus avoir de doute, ne plus avoir de peur.
Etre alors convaincu qu'on peut tout réussir jusqu'au plus grand projet jusqu'à sa déchéance.
C'est bouilir d'énergie ne plus la contrôler; ne plus avoir besoin de dormir la nuit.
C'est parler bien plus vite c'est ne plus se comprendre;
ressentir l'énergie habiter votre corps vous sentir bien plus fort.
C'est ne pas supporter que les autres ne suivent pas
qu'ils se fatiguent de vous et parfois, baissent les bras.
Etre bipolaire
c'est un jour pour rien tomber dans le néant
et se mettre à pleurer ne plus aimer la vie;
c'est se réfugier bien au chaud, dans son lit.
C'est rêver que le jour, demain ne se lève pas.
C'est repousser les gens même ses meilleurs amis.
Ne plus pouvoir sortir de son nid, de chez soi
et être persuadé que le danger est là.
C'est avoir honte aussi de ne plus pouvoir rien faire,
qu'on vous dise , tout le temps de faire un petit effort.
Mais ce qu'ils ne savent pas c'est qu'à ces moments-là
pour nous, à l'intérieur il n'y a plus rien à faire.
Etre bipolaire
c'est voir la vie qui passe et vous, qui, à côté, n'en faites plus partie.
C'est l'envie d'en finir.
C'est ne plus supporter d'avoir mal, de souffrir
de ne plus se reconnaître.
D'avoir une impression de double identité;
et parfois même pire d'être vraiment habité.
De ne plus rien maîtriser de se faire mal, jusqu'où?
ou de faire mal aux autres..
Etre bipolaire
c'est lâcher notre monde et partir dans un autre que l'on ne connait pas;
y voir même des êtres, des choses, qui n'existent pas à vos yeux
ni aux nôtres d'ailleurs.
C'est avoir peur de ça.
C'est être en psychiatrie pour rester protégé.
C'est reposer les autres ceux qui vivent avec nous.
C'est que l'on ne nous voit pas, parce qu'on a honte de soi;
c'est la peur de sortir et d'afronter le monde.
Nous demander sans cesse: sommes nous capables ou pas?
Etre bipolaire,
c'est la médication c'est essayer, sans relâche tant que ça ne marche pas.
Tant que l'on ne peut pas reprendre une vie sereine.
Et c'est subir aussi, les effets secondaires, les tremblements, le flou;
ces moments, où pour nous aider, on est vraiment drogué!
Les moments de colère, de déni de dégoût, de fatigue, de doutes,
et puis de désespoir.
C'est quand on y croit plus et qu'on appelle la mort
pour supporter la vie; qu'on se voit déjà mort
tellement et tellement, qu'on a envie plus fort.
Et puis si un beau jour à force d'essayer, un peu comme un miracle;
on devenait alors, plus équilibré voire même stabilisé;
alors à ce moment il faut se retrouver
non!
Bien plus que ça encore il faut se découvrir.
Et il faut accepter de vivre sans envolées, sans ces moments qu'on aime, ces vagues de folie.
C'est si paradoxal!
Que même moi je l'avoue comprendre, j'ai du mal...
Il est si difficile de savoir ce qui est bipolaire ou, fait partie de nous;
il nous faut entreprendre une longue route encore.
Se persuader qu'on a sa propre identité.
Qu'on est quelqu'un, malgré la bipolarité.
Amberwood.
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samedi, 26 juin 2010
Bientôt du nouveau dans le diagnostic de la bipolarité
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Un problème majeur est la difficulté de différencier la dépression majeure unipolaire du trouble bipolaire. Le problème, dit-elle, est que les personnes atteintes ont souvent du mal à indiquer à leurs médecins les épisodes d'hypomanie (hypomaniaques), car ils peuvent être vécus comme très agréables ou jugés normaux.
Une étude comparant les images cérébrales de personnes souffrant de dépression (unipolaire) et de dépression du trouble bipolaire montre que les 2 types de dépression se distinguent facilement par des structures d'activité très différentes de l'amygdale (siège de processus émotionnels) et du cortex préfrontal (impliqué dans la régulation émotionnelle).
S'il y avait un plan pour ne réaliser qu'une IRM pour déterminer si une personne présente une dépression bipolaire ou unipolaire, l'auteure suggèrerait de se concentrer sur le cortex préfrontal droit. S'il y a une anomalie dans le fonctionnement entre le cortex préfrontal droit et l'amygdale droit, il est probable qu'il s'agisse d'un trouble bipolaire.
L'enquête annuelle "Cemka-Eval", menée pour Imagerie Santé Avenir (Isa), indiquait justement cette semaine que le nombre d'appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM) est nettement insuffisant dans les établissements hospitaliers français. La France dispose de 543 appareils en 2010, soit 8,7 par million d'habitants, se plaçant en avant-dernière position devant la Turquie. La moyenne européenne est de 17 IRM par million d'habitants en Europe de l'Ouest (hors France) au 1er janvier 2009. La Suisse dispose de près de 30 appareils.
Psychomédia avec source:
The Royal College of Psychiatrists
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mercredi, 23 juin 2010
Témoignage d'une bipolaire stabilisée
Témoignage « Sortir du silence »
« Le silence de ceux d’entre nous qui se rétablissent complètement renforce les préjugés existants. »
(Frese, 1997)
Sortir du garde-robe demande beaucoup de courage, mais j’ai la conviction que plus nous serons nombreux à nous afficher ouvertement, plus la population révisera ses préjugés envers la maladie mentale. Au risque de m’exposer aux préjugés et à l’exclusion, je vais tenter de vous résumer vingt ans de parcours entre la folie et le rétablissement. Il y a des histoires qui sont difficiles à raconter et d’autres qui sont dévoilées avec fierté. La mienne est le chemin reliant les deux.
Du banc de parc au banc d’école
La folie aura fait des ravages certains dans tout ce que je pouvais espérer de mieux pour moi. Mon adolescence a été parsemée d’hospitalisations, de crises, de colères et de honte. À l’âge de 15 ans, mes rêves de jeune fille se sont envolés lorsque les portes de l’hôpital psychiatrique se sont refermées derrière moi. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait... j’étais terrifiée et en colère. J’y ai connu la salle d’isolement et la contention. Cette période fut mon premier contact avec les préjugés et la honte... j’étais devenue « une malade mentale»!
Adulte, j’ai fait la rencontre de plusieurs psychiatres, eu différents diagnostics, pris de multiples médicaments pour avoir des résultats similaires : je souffrais toujours. Pendant ce temps, mon désespoir continuait de grandir. J’avais des épisodes de manie me propulsant en psychose et me plongeant par la suite en dépression. On a finalement diagnostiqué un trouble bipolaire. Je souffre également d’agoraphobie, peur qui m’a paralysée pendant plusieurs années. Tous ces moments de folie furent très souffrants et humiliants pour moi. Ils m’ont conduite à des endroits que je n’aurais jamais voulu visiter. J’ai habité des lieux sans adresse et y ai trouvé refuge dans les substances. J‘engourdissais ma folie jusqu‘à ce qu‘elle se réveille plus puissante que jamais. L‘errance était devenue ma destination. Rapidement, je me suis perdue, laissant derrière moi mes proches, mon avenir, mes rêves et ma dignité. Jamais je n’aurais cru survivre à ces épreuves... et pourtant...
J’ai été hospitalisée à plusieurs reprises et hébergée dans plusieurs centres de crise et résidences. J’ai erré longtemps dans les services de santé mentale... je cherchais un refuge. Engourdie par les médicaments, on me croyait stabilisée. Je m’étais retrouvée un chez-moi et avais repris contact avec les miens. J’allais à mes rendez-vous chez le médecin, prenais ma médication et les symptômes s‘atténuaient. Et pourtant, je souffrais toujours. J’avais pris au sérieux mon rôle de patiente. Je me croyais condamnée à rester malade et malheureuse. Je mourais à petit feu. Le renoncement et le désespoir m’ont handicapée pendant plusieurs années. J’avais abandonné l’idée d’un avenir pour moi.
L’espoir de Sam
Il suffit parfois d’une simple étincelle pour rallumer la foi en la possibilité d’une vie meilleure pour ceux qui ont perdu tout espoir. Mes enfants ont été des phares dans mon rétablissement. Alors que je vivais un épisode de maladie, mon fils Samuel m’a offert une boule à neige en verre. Il me l’a remise en me disant : « Maman, je sais que ça ne va pas. Lorsque tu ne te sentiras pas bien, secoue cette boule et pendant que la neige tombera, pense à ce que tu feras lorsque tu iras mieux.» J’ai gardé précieusement cette boule d’espoir que je ressors au besoin. Elle est devenue pour moi un symbole de rétablissement. L’espoir commençait à m’animer.
Mon parcours de rétablissement
Pour moi, le rétablissement est un processus unique débutant lorsque la personne décide de ne plus donner au trouble mental le pouvoir de contrôler sa vie. C’est la redécouverte de soi, de ses capacités et de ses rêves tout en se donnant de nouvelles possibilités, et cela avec ou sans la présence de limites et de symptômes engendrés par la maladie mentale. C’est l’espoir d’une vie meilleure.
À travers mon cheminement, j’ai dû prendre des risques et quitter bien souvent mes zones d’inconfort et de confort. Il m’a fallu beaucoup de courage et de persévérance pour franchir chacun des obstacles qui se dressaient devant moi. Plusieurs facteurs ont été déterminants dans mon rétablissement. Afin de retrouver le pouvoir d’agir sur ma vie, il m’aura fallu reconnaître que j’étais atteinte d’une maladie et ne pas en avoir honte. J’ai fréquenté des groupes d’entraide et différentes ressources en santé mentale.
À partir de mes expériences, j’ai appris à identifier mes limites, à avoir un mode de vie sain et à gérer mes symptômes qui sont encore parfois présents. J’ai maintenant un médecin avec qui je peux discuter de rétablissement et qui respecte mes choix quant à l’utilisation de la médication. Tout en contrôlant mes symptômes, les médicaments sont adaptés à mes besoins et leurs effets secondaires ne m’handicapent pas. J’ai fait également la rencontre de professionnels de la santé qui ont appris à me faire confiance et qui ont cru en mon potentiel et en mes rêves. Ils m’ont soutenue tout comme mes pairs, mes amis et ma famille. Ils ont tous cru en moi jusqu’à ce que je puisse moi-même y croire. Je profite de cette occasion pour leur témoigner toute ma gratitude.
Tranquillement, mais sûrement, j’ai recommencé à profiter de la vie, de ma vie. Mes rêves commençaient à germer. Je voulais maintenant aider à mon tour. Je suis fière d’avoir obtenu, avec les encouragements de mes proches, mon diplôme en service social. Tout un exploit que d’investir sept ans d’efforts, entrecoupés par la maladie, les études et l’éducation de deux enfants en bas âge! Je suis maintenant travailleuse sociale et, au quotidien, mon travail redonne un sens aux souffrances du passé. Ce vécu me permet d’être la femme que je suis aujourd’hui et de faire avancer la cause. Je suis une femme d’engagement, solidaire de mes pairs et déterminée à faire du rétablissement un discours en action.
Actuellement, j’offre des formations et des conférences basées sur le partage de mon expérience de vie qui est maintenant reconnue comme une expertise que je peux transmettre à mes pairs et aux intervenants. Je coordonne également un programme national qui, entre autres, fait la promotion de l’embauche de personnes ayant vécu un trouble mental; ceux-ci sont engagés comme intervenants, pairs aidants dans le réseau de la santé mentale. Et, à ce titre, je leur offre de la formation. J’ai également été certifiée pair aidant en Georgie et j’ai enseigné la pratique de l’intervention par les pairs en France. Les pairs aidants sont des modèles d’espoir et d’inspiration pour plusieurs personnes, qui tout comme je l’ai été, se sentent condamnées à vivre dans la folie et dans une existence vide de sens. Finalement, à travers mon parcours, j’ai dû affronter ma peur de la stigmatisation en m’affichant ouvertement face à mon entourage et dans le cadre de mon travail.
Aujourd’hui encore, je fais un pas de plus en m’ouvrant à vous.
En conclusion, ma vie actuelle va bien au-delà de mes rêves les plus fous. J’ai enfin retrouvé mon chemin où mes rêves de jeune fille m’attendaient. Ces rêves de fonder une famille, de réaliser des études universitaires, de voyager, de me réaliser dans un travail pour lequel je ressens de la fierté et, le plus important, d’avoir une vie remplie de bonheur et de rires au quotidien. J’apprécie tellement ma vie… elle m’a tellement manquée!
Nathalie Lagueux
© Gouvernement du Québec, 2010
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jeudi, 10 juin 2010
Mettre la Psychiâtrie et le secteur social au diapason
Pour le Collectif Régional d’Information et de Promotion de la Santé Mentale
Simon Vasseur-Bacle
Chargé de mission Centre Collaborateur OMS (CCOMS), Lille, France - ESPM Lille Métropole
Coordinateur du Collectif Régional d’Information et de Promotion de la Santé Mentale (CRIPSM)
Mettre la psychiatrie et le secteur social au diapason
En partenariat avec le ministère de la jeunesse et des solidarités actives et Touteleurope.fr, « La Croix » présente des actions concrètes de lutte contre l’exclusion sociale (9/30).
La Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) s’attelle à un projet national d’envergure : précarité et santé mentale.
"À la suite des réunions de travail avec les intervenants sociaux, nous avons constaté qu’ils étaient démunis pour accueillir et suivre les personnes en souffrance psychique, de plus en plus nombreuses dans les rues", explique Lise Fender, chargée de mission Santé à la fédération. L’enquête Samanta, réalisée par le Samu social en 2009, et dont le rapport final est sorti en janvier, confirme cela : un tiers des sans-abri souffrirait de troubles psychiatriques sévères. Le rapport Orain et Chambaud de 2008 en expliquait déjà les raisons : les personnes atteintes de "troubles psychotiques, d’addictions, ou qui présentent des troubles somatiques divers (…) mettent en échec les dispositifs existants et, de ce fait, demeurent à la rue". Un travail de référencement est donc entrepris par la fédération.
"Il faut améliorer les réseaux de prise en charge et rendre la collaboration entre les secteurs psychiatriques et sociaux plus fluide", souligne Lise Fender. La fédération va éditer deux outils de ressource. Le premier est un guide expliquant les méthodes et le lexique médico-psychologique aux intervenants sociaux, et inversement. Le second est un répertoire des structures existantes sur tout le territoire.
Enfin, toujours dans une volonté de cohésion, la Fnars organisera le 2 décembre une journée d’étude nationale : "Précarité et santé mentale : travaillons ensemble". Lise Fenders espère faire émerger des préconisations destinées aux politiques publiques.
Diane Bloch
En savoir plus :
Fédération nationale des associations de solidarité (Fnars), tél. : 01.48.01.82.00 ou par courriel : fnars@fnars.org
Une idée pour agir - La-Croix.com
Une idée pour l'Europe - Touteleurope.fr
Le dossier de Touteleurope.fr sur l'année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion
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jeudi, 03 juin 2010
POUR INFORMATION : Diffusion nationale de documents d'information sur la santé mentale
Les troubles psychiques et leur traitement ont longtemps souffert d?une image négative, préjudiciable aux soins et à la vie des personnes qui en souffrent.
« Informer pour mieux soigner » tel est l?objectif du Psycom75.
Cet organisme regroupant 5 établissements de santé mentale parisiens a été mis en place pour mieux faire connaître les troubles psychiques et leurs traitements.
Le Psycom75 développe cinq collections de documents à destination du grand public et des professionnels de la santé et du social :
Les troubles psychiques, Les psychothérapies, Les droits et devoirs des usagers, Les médicaments psychotropes et L'organisation des soins.
En cliquant sur le lien http://www.psycom75.org<http://www.psycom75.org/> vous découvrirez la présentation des documents disponibles et les modalités de commande.
Vous remerciant de l'intérêt que vous porterez à ce message.
Bien cordialement
Aude Caria
Coordinatrice
Psycom75
www.psycom75.org<http://www.psycom75.org/>
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mardi, 11 mai 2010
Quand la psychiatrie aide aux études
Villeneuve d'Ascq, clinique médico-psychologique
Les jeunes accueillis de 15 à 25 ans souffrent de pathologies psychiatriques : psychoses, troubles des conduites alimentaires, troubles de l'humeur, états dépressifs, troubles de la personnalité, états limites, phobies scolaires et troubles névrotiques invalidants. Nous intervenons en post-aigu en articulation avec le réseau de soins loco-régional.
Contacts :
Clinique Médico-Psychologique
Avenue Paul Langevin
BP10439
59664 Villeneuve d'Ascq Cedex.
Tél : 03 20 43 88 10 - 03 20 43 88 14 (après 21h)
Fax : 03 20 43 88 11
E-mail : cmp.villeneuve@fsef.net
Une équipe polyvalente, des soins diversifiés
La clinique dispose de 26 lits en hospitalisation temps complet et 25 places en hospitalisation de jour. Les jeunes accueillis bénéficient d'une prise en charge associant soins études et réadaptation.
Nous sommes une équipe polyvalente pluridisciplinaire composée de médecins psychiatres, de psychologues, d'infirmiers et d'éducateurs. Nous proposons des soins intégrés dans un projet individualisé pour chaque jeune. Ils consistent en des traitements médicamenteux, des entretiens médicaux, psychothérapiques individuels ou de groupe, en ateliers et des médiations thérapeutiques. La famille est associée au projet dès l'entrée du patient et lors d'entretiens familiaux. L'articulation entre projet de soins et projet pédagogique est un élément majeur de la prise en charge.
Nous préparons activement la réinsertion sociale et à l'orientation professionnelle du jeune.
La scolarité à Villeneuve d'Ascq
L'unité "soins études", annexe pédagogique du lycée Jean Prouvé à Lomme, scolarise des élèves de fin de collège et de lycée en enseignement général. L'enseignement est dispensé par des professeurs de l'Education nationale.
Lors de l'admission à la clinique médico-psychologique de Villeneuve d'Ascq, un projet personnalisé de scolarisation est mis en place en fonction de l'âge de l'élève, de son cursus scolaire antérieur et des ses choix d'orientation. L'assiduité aux cours est obligatoire, des bilans scolaires sont établis régulièrement et portés à la connaissance des élèves et de leur familles.Les activités scolaires sont régies par les règles de vie scolaire. En cas de scolarisation totale ou partielle en dehors de l'unité "soins études", le service des études assure les liens avec les autres établissements scolaires. De la même manière, il accompagne les élèves lors du retour vers l'enseignement en collège ou en lycée.
En fonction des possibilités, l'unité "soins-études" propose un accompagnement adapté aux étudiants post-baccalauréat.
Les demandes d'admission
La demande d'admission se fait par téléphone ou par courrier. Le dossier d'admission comprend les demandes de renseignements administratifs, médicaux et pédagogiques.Le dossier passe en commission d'admission composée du coordinateur médical et du directeur des études.Si les critères d'admission sont remplis, un rendez-vous de pré-admission est fixé.
Suite à ce rendez-vous, s'il y a une indication d'hospitalisation, une entrée est programmée.
Contact admission : Tél : 03 20 43 88 10
L'équipe de direction
Présidente de CME : Mme le Dr GOUDEMAND
Directeur des études : M. VANOVERMEIR
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vendredi, 30 avril 2010
Conférence du Dr Elie Hantouche sur la bipolarité et la créativité
Voici le PPT du Dr Elie Hantouche, conférence du 22 avril 2010 à la MDA de Lille
Accueil du public et présentation de la conférence
Explication d'une image du rétro-projecteur
Dans le public beaucoup prennent des notes
Le Docteur répond à une question
Le public est captivé
Le Dr Hantouche attentif aux questions posées
Démonstration de la beauté de la maladie par la créativité des bipolaires par rapport aux
autres handicaps
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mercredi, 29 avril 2009
Compte rendu de l'inauguration
L'association Etoile Bipolaire a été inaugurée le jeudi 16 avril 2008
Deux conférenciers ont animé cette soirée : le Dr Frédéric Kochman et le Dr Agnès Lambrichts
Le Dr Kochman a fait une présentation brillante des troubles bipolaires, à la fois axée sur la recherche mondiale, les anecdotes de terrain et l'importance du dépistage précoce chez l'enfant et l'adolescent, ce qui éviterait énormément de suicides des jeunes.
Il a aussi évoqué le projet des "pairs aidants" dont nous sommes partenaires et dont je vous tiendrai au courant de l'évolution et de l'importance de ce projet.
Le Dr Lambrichts a surtout évoqué l'importance de la psycho-éducation et de la prise en charge de sa maladie par le malade lui-même et de son entourage qui peut ainsi prévenir les dérapages.
Elle a parlé aussi de la mallette de psychoéducation à l'usage des professionnels de santé comme il en existe déjà une pour la schizophrénie et à laquelle nous collaborons.
Tous deux ont insisté sur le fait qu'une organisation de bipolaires était primordiale pour soutenir les malades et leur entourage. Ils ont aussi prévu que d'autres rencontres aient lieu à l'avenir et que nos échanges devaient se poursuivre rapidement.
Nous avons remis de nombreux dépliants visant à accroitre notre notoriété dans les sphères municipales et médicales.
Plus de 90 personnes ont participé à cette conférence, des officiels, des psychiatres, des médecins, d'autres personnels de santé, des bipolaires et des accompagnants.
Bref, tout ceci fut une réussite au delà de nos espérances.
Denise
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